Dans la forme initiale, le Taekwondo fut créé par l’instinct de survie. Au cours des siècles, il a évolué, a été enrichi, a changé de noms, de formes, parfois son aspect martial fut amplifié, d’autres fois il a été vu comme un jeu pour la récréation des spectateurs, dans sa version sportive. Au fond, pourtant, il a toujours été un Art Martial.
Dans chaque époque, dans chaque influence politique et sociale qu’il a connu, il améliorait le pratiquant indépendamment de la façon dont ce dernier l’envisager. La raison est qu’il est basé sur une logique mathématique qui implique chaque pratiquant. Forcément, dans son effort à perfectionner les techniques, l’élève confrontera lui-même, il appréciera la patience, l’insistance, la volonté, ses motifs. Il faudra qu’il apprenne à coopérer avec son co-pratiquant parce qu’il lui sera nécessaire quand il prendra part aux exercices communes, le corrigera pour qu’il exécute lui-aussi les techniques aussi bien que l’autre.
Il l’encouragera parce que cet encouragement servira de motif pour que ce même réponde à des exercices de meilleure qualité.
Il l’aidera donc à élargir ses limites du point de vue technique, militant, mental, psychique, humain.
Il l’aidera à discerner ce qui est important, à prendre des décisions vite, à écarter les diverses ankyloses mentales ou psychiques qui l’empêchent, à « mesurer » de façon réaliste ce qu’il est lui et ce que c’est son adversaire.
Il le conduira à être ouvert à n’importe quelle tournure prendra un affrontement. Il pourra discerner la raison de la victoire ou de la défaite en écartant son égoïsme et en acceptant ses erreurs.
Ainsi la résolution, la confiance en soi, le respect de l’adversaire, et, par conséquent, de lui-même va se consolider. Peut-être qu’il aboutira à la réalisation du fait que l’adversaire est simplement celui qui lui révèle ses faiblesses et que tout cet exercice est une route vers la Conscience en soi. Une Conscience en soi qui l’accompagnera à tout aspect de la vie, à toute activité, à toute communication.